mardi 9 juin 2015

Baie de Somme

A Saint-Valéry-sur-Somme, le camping est sommaire, mais le personnel très serviable et les prix imbattables. Parfait pour 2 nuits.
La baie est bien là, paisible, plate à l'infini. On distingue en face Le Crotoy dans la brume. Ambiance aquatique, rêveuse. On médite sur la finitude des choses et l'infinitude du monde.
Beaucoup de monde sur la promenade du bord de mer, mais l'ambiance est calme et contemplative. On apprend par des panneaux que Colette, Anatole France et Victor Hugo ont trouvé l'inspiration ici.
("Ô combien de cyclistes, combien d'aventuriers,
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines").
C'est d'ici que Guillaume a embarqué pour conquérir l'Angleterre.
Dans la ville, c'est plutôt Saint-Tropez. Pétarades de Harley, voitures sport décapotables, il faut se montrer. Saint-Valéry est très tendance. D'ailleurs j'apprends que ce soir même, est diffusé à la télé un reportage sur la baie. Mais on peut échapper à la folie en grimpant dans la vieille ville assoupie avec sa curieuse église à damiers noirs et blancs.
Je décide de consacrer cette journée de repos à faire le tour de la baie en petit train à vapeur, de Saiint-Valéry, au sud, au Crotoy, au nord.  Nous sommes dans des wagons en bois verni de 3ème classe. Le train est plein de gens joyeux. C'est très bon enfant. Chacun regarde de tous côtés et avertit tout le wagon lorsqu'il voit quelque chose, chevaux, oiseaux, motards en train de se faire intercepter par les gendarmes sur une route fermée. On se prend en photo, on s'émerveille de la lenteur du train, qui va aussi vite que mon vélo. Je me détends.
Le Crotoy est beaucoup plus calme et simple. Il y a beaucoup de maisons de pêcheurs en briques peintes. Certaines sont à vendre. Investisseurs : à vos marques !
Le soir, je vois mon premier phoque dans la baie. A peine l'a-t-on remarqué qu'il disparaît.
Pas le temps de faire une balade en bateau, une randonnée ornithologique ni d'aller voir les phoques, mais le lendemain, en remontant vers Fort-Mahon, j'ai ma récompense. Un nombre incroyable d'oiseaux de toutes sortes barbote et criaille dans un marais au bord de la route. A défaut d'appareil photo, je m'en mets plein les mirettes.

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