samedi 25 juillet 2015

A l'assaut du Larzac

Ca commence de manière fort sympathique : 2 km de montée cyclable, à l'ombre et au frais matinal. Mon moral est au beau fixe. La pente s'accentue, il faut pousser le vélo. On change de versant, maintenant je suis au soleil. Je grimpe en lacets pendant 5 km avec pour seule compagnie un magnifique papillon à rayures noires, qui semble m'avoir adoptée. Il me frôle, me montre le chemin, fait mille allers et retours majestueux. Je me plais à penser que c'est toujours le même. Il fait de plus en plus chaud.

Ce n'est qu'en haut que je comprends mon illusion :  ils sont des centaines, des milliers à voleter de fleur sèche en fleur sèche, tous noirs et blancs, mais avec des dessins différents. C'est magnifique et réconfortant. Allez, encore un petit effort et je serai au bout de mes peines ! Il est presque 11h, il fait déjà très chaud et il me reste 22 km pour Le Caylar.

A midi, le Larzac Café, aimablement indiqué par le José Bové du coin, me tend les bras pour une bonne salade bien fraîche. Il est tôt, tout le monde est aux petits soins pour moi et me rajoute à qui mieux mieux des petits échantillons de la carte sur la table. Pendant ce temps, le patron, son filet jaune à la main, capture les papillons pour les mettre en sûreté dehors. La scène est digne de Bagdad Café.

Dehors, c'est un four. La sieste s'impose sous un arbre. Trop chaud pour dormir, il faut juste attendre. A 4h, je me propulse péniblement sur la route pour les 13 derniers km. Horreur,  il y a encore 8 km de montée au soleil ! Un vrai Golgotha. A mi-chemin, une voiture fait demi-tour pour proposer son aide. Seule, j'aurais bien accepté un bout de conduite, mais avec l'attelage ? A-t-il de l'eau ? Oui, une fin de bouteille d'eau chaude que je prends à tout hasard.

J'arrive en miettes au Caylar, portée par la certitude planante que désormais, mon retour se fera en descente ou en plat !

6 commentaires:

  1. les papillons comme seule compagnie ! c'est un peu court
    Mais que trouve t-on donc sur ce plateau du Larsac, inaccessible ??? il faut vraiment en avoir envie , rien que la lecture du récit de la montée m'a épuisée. j'espère que tu as été accueillie par des Larzaciens attentionnés qui ont rassemblé le petit tas de "miettes " qu'il restait de toi ??
    Enfin tu y es, donc tout à la joie de profiter de ce plateau ( non pas d'huîtres " ) ni de papillons, mais d'après ce que j'avais cru comprendre de "fada" du voyage lent , qu'en est il ? sont ils saturés de soleil, de poussière,de bitume, d'aventures variées , enfin tous des courageux
    En tous cas le cite semble superbe,( les photos le sont ) mimis

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    1. Les fadas sont exactement comme tu dis ! L'article arrive !

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  2. Félicitations ! En voyant les photos avec la vue des montagnes, on se demande comment tu as fait !

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  3. Grand silence ..... le plateau t'a t'il complètement absorbée ??? ou fondue au soleil, il fait pourtant une température plus clémente et agréable !à suivre

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Allez, lâche-toi !