mercredi 27 mai 2015

Ode à Brécey

Ô Brécey, petite ville méconnue de Basse-Normandie, gràces te soient rendues pour t'être trouvée sur ma route en cette après-midi fourbue ! Tu ne te donnes pas à n'importe quel cycliste de voie verte. Il faut te  conquérir de haute lutte, gravir des collines à l'infini pour finir dans une descente à 18° aux freins hurlants.
Tu ne te vantes pas de ton camping 3 étoiles à 9 euros (Saint-Malo : 20, Saint-Michel : 15). Ni de sa gérante chaleureuse qui m'appelle par mon prénom, me propose une table, une chaise, une rallonge électrique... N'en jetez plus, je n'ai pas l'habitude d'une telle bonté !
Ah, Brécey, c'est alors qu'on te découvre vraiment, vibrillonnante d'activité autour de ta grande place carrée, fermement encadrée par une mairie et une église d'opérette, cafés et restaurants désuets et chaleureux. Tout converge vers le P'tit Nicolas, restaurant-pizzeria qui a installé une grande terrasse en surplomb sur la place pour qu'on sente ton coeur battre, Brécey.
Brécey, tu as organisé une soirée aux petits oignons rien que pour moi. Le soleil doux et chaud qui n'en finit pas de se coucher sur la place, les discussions avec les clients et le patron, le gratin au boeuf hâché maison, la petite manzanilla du patron. Brécey,  je te jure que je t'aimais déjà avant la manzanilla.
Mais, Brécey, quelle faute de goût impardonnable, alors que je me glissais dans tes bras pour une nuit réparatrice ! Pourquoi ces détonations toute la nuit dans la campagne ?

1 commentaire:

  1. Oh non ! Ca finit mal après avoir si bien commencé !! Ah, nous et notre sommeil !

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Allez, lâche-toi !