samedi 8 août 2015

Histoires de voyage

Brunault me dit que je ne raconte plus d'anecdotes piquantes, alors en voici deux.
Au camping de Capestang, un orage se déclenche à l'heure du coucher. Branle-bas de combat : il y a du laissez-aller, on n'a plus l'habitude de la pluie. On met tout à l'abri, y compris les enfants, on arrime les tentes, on colmate les fuites et on s'endort au doux bruit des gouttes.
Au petit matin, je suis la première réveillée, je passe devant un campement familial et remarque une petite tente d'enfant recouverte d'une grande bâche plastique. Je me dis que le ou les enfants là-dessous doivent être complètement asphyxiés. Le temps passe, le père est réveillé et tourne en rond en attendant le réveil de ses enfants. Il enlève la grande bâche et, horreur, il y en a une deuxième dessous ! Là, je panique vraiment, mais le père pas du tout, il sourit déjà à l'idée du récit de la nuit de ses enfants. Il enlève la deuxième bâche, toujours le grand silence. Le camping est complètement réveillé et toujours pas d'enfants en vue. Je suis partagée entre l'envie de fuir et celle de savoir. Des scénarios d'ambulances hurlantes et de parents éplorés défilent à toute vitesse dans ma tête.
Finalement, à l'heure de partir, je vois le père en grande conversation avec le ou les enfants dans la tente. Pffffffffff...
Et maintenant, voici la merveilleuse histoire de celle qui avait une veine scandaleuse.
Ce matin, première grosse pluie depuis 3 mois. Je sors mon équipement de pluie de la naphtaline et pars en sifflotant. Tout se passe bien jusqu'au moment où je remarque un chuintement à l'arrière. Non ! Yin a crevé et je n'ai pas de chambre à air de rechange + il pleut à verse et je suis sur une piste cyclable au milieu de nulle part ! Je descends de vélo er avise un pont pas très loin où je peux me mettre à l'abri pour réfléchir. Peu d'espoir de me faire aider. En 3 mois, sur les centaines de km faits à pied, seuls 2 cyclistes et 1 automobiliste m'ont demandé si tout allait bien.
Je m'apprête donc à perdre la journée pour régler le problème.
Mais je n'ai pas le temps d'arriver au pont que 2 cyclistes me croisent et me demandent si j'ai un problème. Oui ! Hop ! Ni une ni deux, ils m'accompagnent au pont, démontent la roue, collent une de mes rustines et s'attellent au gonflage avec ma petite pompe de faible capacité.
Au moment où le découragement saisit le gonfleur, surgit une famille avec 4 enfants, dont le père nous demande si une pompe à pied ferait notre affaire. Je crois à une plaisanterie. Quel cycliste normal se chargerait d'un tel engin ? Mais si, justement, nous explique-t-il, à 6, les chances de crever sont bien plus nombreuses, et comme ils ne font pas de camping, ils ne sont pas trop chargés. L'affaire est enlevée en 3 coups de cuiller à pot et nous finissons dans de joyeuses embrassades et échanges d'adresses. C'est la fête sous le pont de Castelsarrazin !

1 commentaire:

  1. Çà donne envie d'inventer un plan B du genre SAMU pour bicyclettes en détresse !!

    RépondreSupprimer

Allez, lâche-toi !